Durant ma première nuit en camping en Nouvelle-Zélande à l'occasion de mon voyage en vélo longue durée, une peur viscérale me saisit alors que je suis dans la tente en train de sombrer dans un sommeil profond bien mérité après cette première journée assez éprouvante tant physiquement (je ne commence pas le voyage en excellente forme physique diront-nous ;-)!) que mentalement (le décalage horaire, la langue, rouler à gauche, nouvelle vie, ... tout est nouveau, je n'ai plus aucun repère).
Des bruits métalliques ne font rapidement envisager que quelqu’un est déjà en train d’essayer de voler nos vélos - une de mes plus grandes hantises à vraie dire durant ce voyage, non pas que les pays traversés soient jugés dangereux, bien au contraire, mais parce que ces vélos étaient les seules choses que nous possédions, ils constituaient une partie non négligeable de notre nouvelle vie !
Terrifiée mais décidée à en découdre avec cette personne malveillante, je réveille mon compagnon et nous vérifions ce qu’il se passe dehors. Après l’étonnement de ne rien « voir » mais de continuer à entendre des bruits très proches, nous finissons par découvrir l’auteur de ses bruits : un pauvre hérisson la tête coincée dans notre boîte de conserve... En effet, par flemme nous avons tout laisser dehors de notre reste de repas avec l'idée de ranger notre vaisselle et nos déchets le lendemain matin… Cette pauvre bête avait dû vouloir profiter des restes de notre repas… Coincé dans la boîte de conserve, il était désorienté et ne faisait que se cogner sur les vélos, notre matériel, la tente, le grillage jouxtant notre camp…
Vous pouvez être sûrs que se fût la première et la dernière fois que le camp n’était pas rangé le soir avant de nous coucher. Nous n’avons pas pu l’attraper pour le libérer mais le lendemain matin, la conserve était toujours là et lui reparti. Vous n'imaginez pas mon soulagement qu'il ait réussi à en réchapper !!!