Tips de nana-cyclotouriste ;-)

En complément à tout ce que vous aurez déjà probablement trouvé sur les nombreux blogs de voyage, voici quels « tips » que je retire de mon expérience de femme en voyage longue durée en vélo.

Bon, peut-être que finalement j'en ai repris quelques uns qui sont tellement fondamentaux que cela aurait été honteux de les omettre :-D ! Vous en trouverez peut-être certains auxquels on ne pense pas forcément avant de partir mais bien seulement une fois confronté/e à la situation, alors j'espère vous faire gagner un peu de temps et d'énergie !

Dans tous les cas, je serai ravie d'avoir vos retours sur la question, alors je vous invite à partager votre expérience et laisser vos commentaires en bas de l'article (ou en message privé), je vous répondrai avec grand plaisir.

Alimentation / hydratation*

* sujet qui sera plus largement abordé dans un autre article car il s'agit d'un très vaste domaine...

Un secret pour aller loin en pleine forme : légumes crus, fruits crus et secs, "bonnes" huiles, oléagineux, protéines végétales, épices et eau pure.

Mangez un max de fruits et légumes crus, c'est notre meilleur carburant en tant qu'être humain. Les manger crus plutôt que cuits permet qu'ils gardent un maximum de leurs éléments nutritionnels. En plus, ça fait une sacrée économie de combustible et de temps ;-).

Mangez des protéines (idéalement végétales, sinon animales) pour se rassasier et pour nourrir, voire développer, les muscles.

Consommez des bonnes graisses (par exemple : certaines huiles comme l'huile d'olive, de lin, de noix, de colza, ... , les fruits « gras » comme les bananes et avocats, les oléagineux et les petits poissons gras).

Mon truc : en guise d'encas, pour faire le plein d'énergie, j'ai toujours sous la main un mélange savoureux de noix et fruits secs.  

Pour plus de saveurs culinaires (et limiter le sel), emmenez quelques sachets de vos épices préférées (pas les conteneurs en verre lourds et volumineux).

Attention au type de glucides consommées... Que ce soit les sucreries que nous avons tendance à s'autoriser en se disant « Je l'ai bien mérité/e avec toute cette dépense énergétique ! » ou les fameuses glucides que l'on croit être obligé/e d'ingérer pour faire une activité physique (pain, pâtes, ...), mieux vaut les limiter.

Sans rentrer dans le détail car ce n'est pas l'objet de l'article, voici quelques éléments d'explication. En consommant des aliments sucrés, le circuit de la récompense est activé et nous nous sentons « réconfortées ». Cependant, le sucre présent dans toutes les sucreries vendues partout à un prix attractif est addictif, nocif pour la santé et vide d'intérêt nutritionnel (ce sont des calories vides, aussi, voire plus, addictive que la cocaïne). Pour ce qui est des glucides contenues dans le pain, les pâtes, les produits laitiers, ... elles vont plus se stocker sous forme de graisse adipeuse que réellement vous fournir l'énergie. 

Mieux vaut avoir l'apport glucidique nécessaire à notre bon fonctionnement via les fruits frais et secs, ces derniers pouvant être utilisés pour élaborer de délicieuses boules d'énergie. Le miel local est également un chouette moyen de se faire plaisir tout en prenant soin de son immunité.

C'est en craquant à ce petit caprice quotidien de sucrerie (la récompense) et en me gavant de pain et pâte (pour tenir le route) que je suis revenue de mon voyage en ayant « grossi » et je parle bien de « gras » et pas uniquement de prise de poids liée à une augmentation en masse musculaire... Ma silhouette s'est visiblement enrobée plutôt que de devenir athlétique et ceci en faisant du sport 3-6 h/j, 5-6 j/semaine !!! Je vous laisse imaginer ma contrariété... C'est, entre autres, ce qui m'a poussée à étudier la nutrition, mettre en application les nouveaux principes appris, à vérifier les résultats et, enfin, à écrire ce paragraphe.

Quand vous lisez ou entendez « eau non potable », garder l'esprit critique et analysez s'il s'agit vraiment d'une eau contaminée ou si c'est juste une histoire de législation.

Par exemple, en Nouvelle-Zélande et en Australie, hors des villes, j'ai majoritairement bu l'eau naturelle (source, ruisseau, ...) sans avoir été malade une seule fois. Par contre, en Belgique et en France, je n'ai honnêtement pas osé vu la densité des industries et zones agricoles traversées...

Vérifiez d'où vient l'eau et profitez d'une eau naturelle sans traitement chimique qui est bien meilleure pour le corps et l'esprit que celle dite potable des villes, traitée chimiquement...

Astuces : En utilisant de l'eau pour cuire vos légumes, vous limitez le poids à transporter (le poids de l'huile et de son contenant) et vous n'aurez pas besoin de savon pour faire la vaisselle.

Si vous voulez quand même utiliser de l'huile, optez pour une huile du type noix de coco qui est également excellente pour la santé de la peau, des cheveux, qui est diététiquement très intéressante, sans parler du fait que c'est une des seules à supporter la cuisson. L'idéal est de la choisir de qualité, bio et produite de manière responsable. L'huile d'olive est également excellente mais peut-être un peu moins agréable pour les soins du corps.

Pour éviter le poids des conteneurs en verre, l'huile peut être transvasée dans un conteneur réutilisable en plastique. Oui, je sais que c'est du plastique... mais je n'ai pas trouvé d'autres idées pour l'instant. Alors si vous avez des astuces / idées / conseils, je suis preneuse !!!

Organisation

Listez vos dépenses quotidiennement et avec les conversions monétaires dans un petit carnet, ce dernier étant plus adapté qu'un suivi électronique car il permet d'être dans le concret et donc de faciliter la gestion d'un budget parfois serré en voyage longue durée.

Scannez vos prescriptions médicales dès que vous les recevez pour les envoyer à votre assurance. En effet, dans de nombreux pays on ne vous les redonnent pas avec les médicaments et l'assurance vous en demande la preuve...

Gardez vos reçus d'argent liquide pour passer les frontières sereinement et prouver que cet argent est bien le vôtre, au risque qu'il soit confisqué ou de subir un interrogatoire pas toujours agréable.

Bien vous renseignez en avance sur les passages de frontières et les quarantaines appliquées (y compris entre les régions, comme en Australie) pour éviter d'être retardé/e et amputé/e d'un certains nombres de denrées alimentaires (miel, fruits et légumes frais notamment), voire de certains biens (pièces d'artisanat, objets en bois, ...). Les raisons invoquées sont souvent environnementales (éviter la contamination de l'écosystème local par des bactéries / insectes / germes, ... présents sur les produits frais) mais aussi pour des raisons économiques non avouées (ça rapporte de l'argent de vous faire racheter vos denrées de l'autre côté de la frontière, sans compter que ce qui est confisqué n'est pas nécessairement détruit...).

Ayez du bicarbonate de soude, c'est un ingrédient ultra polyvalent et utile quotidiennement, que ce soit en guise de déodorant, décapant pour casserole brûlée, traitement des mycoses ou encore pour un bain décontractant spécial sportifs. Voir l'article qui y sera dédié pour plus d'informations.

Bien-être

S'il n'y a qu'une chose à retenir : veillez à toujours dormir propre et au sec. 

Dans les régions « froides », veillez à passer la nuit au sec et au chaud, au risque de ne pas fermer l'oeil de la nuit et/ou de tomber malade...

Faites un brin de toilette pour enlever le sel que vous avez sur vous : au mieux prenez une douche (même froide), sinon avec un gant de toilette ou des lingettes par exemple (même si ce n'est pas super écologique, cela peut rendre un grand service en guise de dépannage).

En effet, le sel de votre transpiration de la journée vous donnera froid en captant l'humidité extérieure.

Près d'un feu, il est tout à fait possible de se laver, même avec de l'eau froide et par temps très frais (proche de 0°C). L'inconfort éventuel de cette douche apportera bien plus de bénéfices que le fait de ne pas se nettoyer, croyez-en mon expérience ! C'est, en effet, à la fois défatiguant, énergisant et relaxant, mais également réchauffant et détoxifiant, et j'en passe...

Honnêtement je n'ai jamais regretté d'avoir fait ce brin de toilette même malgré le froid.

Prêtez attention à vous protéger du vent car c'est ça qui glace littéralement, plus que la température extérieure, et idéalement allumez un bon feu.

Portez des vêtements secs et propres (ou au minimum dans lesquels vous n'avez pas encore transpiré). Prenez soin d'avoir toujours des affaires de rechange bien protégées des intempéries (sac hermétique).

Matériel

Ayez un très bon matériel de couchage (sac de couchage, sac à viande et tente) : ne faites pas trop de compromis économique à l'achat de votre matériel au risque de le regretter.

Cela peut paraître contradictoire mais il vaut mieux porter peu/pas de vêtements dans le sac de couchage (pour éviter au corps de devoir chauffer les différentes couches d'air « isolantes » entre chaque couche de vêtements). Si tout ceci ne suffit pas : frictionnez-vous (surtout les pieds et les jambes), voire activez-vous intensément pendant quelques instants pour faire circuler le sang plus vite. Personnellement, j'allais faire un tour jusqu'aux toilettes en courant le plus vite possible :D ! En cas extrême et de danger, une seule solution : collez-vous corps à corps le plus dénudés possible dans le même sac de couchage (sans aucune arrière pensée...). Bon, évidemment il faut être deux et ça peut être gênant... mais ça peut surtout sauver une vie.

Gardez une bonne hygiène pour être présentable et pour votre estime de vous !

Faire un brin de toilette tous les jours permet de se délasser, d'avoir un bon sommeil réparateur et d'approcher les gens sans les répugner...

Utiliser un sac à viande aide à maintenir la propreté de votre sac de couchage sans parler du fait qu'il rajoute quelque degré de confort. Il faut donc bien le choisir pour qu'il protège bien votre sac de couchage de votre transpiration et de votre huile corporelle, cette dernière colle les plumes et les rend inefficaces. Lavez occasionnellement, pour ne pas l'abîmer, votre sac de couchage.

Développement personnel

Profitez du moment présent plutôt que de vous focaliser sur la destination. C'est un conseil bien connu et pourtant pas si facile à mettre en place tellement nous avons perdu cette habitude d'être connecté/e au présent. Avoir un objectif est important mais cela doit rester au service de votre sérénité d'esprit (par exemple : savoir où l'on va) et non l'inverse (par exemple : être pressé/e d'arriver).

Soyez curieux/se, apprenez en permanence ! Mettez tous vos sens en alerte et soyez à leur écoute, vous comprendrez l'environnement dans lequel vous évoluez (histoire, culture, faune, flore, ...) et des moments simples et fabuleux s'offriront à vous.

Créez les opportunités, provoquez les rencontres, vous ne le regretterez pas, vous n'imaginez pas la richesse de ce qui vous attend !

Ne laissez rien derrière vous, dans la vie que vous quittez (ex. : factures à payer, voiture à entretenir, ...) tout comme sur vos lieux de passage / campement, sauf une image positive dans l'esprit des gens et vos empreintes sur le sol :-) !

Une question, besoin d'aide, ... ? Demandez ! Vous serez surpris/e du nombre de réponses positives que vous obtiendrez sans parler de la générosité des gens qui dépassera vos attentes. Et, au pire on vous dira « non » ou « désolé, je ne sais/peux pas » !

Profitez de l'instant présent et de toutes les surprises de la vie ! Ne laissez derrière vous que la trace de votre sourire et de vos pas !

Voilà les quelques conseils que je peux vous transmettre de mon expérience. Comme dit, il ne s'agit pas d'une liste exhaustive mais j'espère qu'elle pourra vous être utile.

Pensez à m'écrire vos commentaires pour partager vos trucs à vous et/ou si vous avez des questions, je serai ravie de vous lire et de vous répondre !

D'ici-là, prenez soin de vous et osez vivre vos rêves !